Ce numéro est consacré à la précarité des liens. Les auteurs abordent un regard sur les nouvelles formes sociales et subjectives du rapport à l’altérité. Y sont rassemblées des contributions qui offrent à la psychologie clinique, à la psychopathologie et à l’anthropologie du contemporain une occasion de se côtoyer.
Poser les conditions d’une clinique des ruptures des liens, implique de penser ce qui est neuf dans les configurations sociales et économiques contemporaines. Comment le sujet se loge-t-il dans le lien social lorsque les solutions symptomatiques et sublimatoires ne suffisent plus ? Dans ces conditions, comment peut-on considérer une clinique de l’altérité quand sont affectées les ressources psychodynamiques qui fondent le sujet ? Les conséquences de ces aspects du monde actuel sont, pour le clinicien et le psychanalyste intéressés par les nouvelles formes du lien social, au moins doubles :
augmentation des rapports pathologiques aux objets et, corrélativement, augmentation des dépressivités et des vécus de préjudice ;
augmentation des processus d’auto-exclusion qui permettent certaines destinées (exclusion « objective ») en raison de la cruauté du social et des tendances généralisées à la ségrégation.
Avec les contributions de D. Albarracin-Manzi, D. Frank Allen, G. Althabe, L. de Barros-Duchêne, V. Benoist, F. Benslama, M. Bertrand, A. Bourgain, Y. Brès, P. Brient, G. Charreton, A. Cherki, V. Colin, P. Cotti, O. Douville, A. Dagfal, A. Nora Dembri, B. Doray, B. Duez, A.-M. Gardey, Ph. Grosbois, B. Jacobi, P. Le Maléfan, L.-Soëli Haymes, B. Hours, B. , A. Panfil, F. Pellion, M. Menès, L. Moreau de Bellaing, D. Mellier, S. Quesemand-Zucca, E. Pestre, G. Pommier, S. D. Scotto Di Vettimo, S. G. Raymond, R. Samacher, M. Sélim, Cl. Wacjman.