Tandis qu’après la débâcle de la « drôle de guerre », en juin 1940, tonne de Londres l’appel historique du général de Gaulle, l’élève-médecin de Dakar, Joseph Issoufou Conombo, est incorporé comme « Tirailleur Sénégalais » dans l’armée coloniale française, sous les ordres des fidèles du maréchal Pétain. Ainsi, il est mêlé directement et sans le vouloir à l’Histoire de France et jeté à l’avant-scène de l’Histoire du monde.
« Les colonisés libèrent les colonisateurs » Expérience singulière s’il en fut ! Mais l’homme NOIR dominé est à même de comprendre l’homme BLANC envahi. Il fait honneur à sa race par sa bravoure, sa loyauté et son dévouement qu’il met au service de la défense des valeurs fondamentales de l’homme.
« De VA. à. F. aux bords du Rhin », en passant par l’Afrique du Nord puis la Corse, le débarquement de Provence, les batailles de la boucle du Doubs, d’Alsace, la campagne « Rhin-Danube », c’est à Tübingen en Allemagne que se terminera pour notre tirailleur la grande épopée.
De retour à la vie civile en 1945, il garde au fond de son coeur cette devise de la France : LIBERTÉ-EGALITÉ-FRATERNITÉ.
La résistante Claude GERARD, saluant l’auteur de ce récit autobiographique, écrit en décembre 1988 : « ( … ) il y a beaucoup à faire encore pour que l’histoire accorde aux tirailleurs africains la place à laquelle ils ont droit. »