Stratégie de la psycho-thérapie. (notice bibliographique)

Jay Haley dirige actuellement l’Institute of Family Therapy de Washington, qu’il a créé en 1975. Son nom est attaché à la première équipe de Palo Alto aux côtés de Gregory Batmon. Il y a eu également des échanges réguliers et fluctueux avec Milton Erickson, le rénovateur de l’hypnose.

Auteur d’une dizaine de livres, Jay Haley marque l’histoire du mouvement psychothérapie par une utilisation efficace de la prescription du symptôme. Fondateur du mouvement dit de thérapie familiale stratégique, il a travaillé avec Salvador Minuchin. En 1969, il fut le premier rédacteur en chef de la revue Family Process.

Pionnier indiscuté, Jay Haley assure encore une présence créative et originale au sein du mouvement international des thérapies familiales.

Strategies of Psychotherapy est un ouvrage théorique et technique fondamental dans toute l’oeuvre de Jay Haley. Paru en 1963, voici sa première traduction française attendue par beaucoup d’entre nous.

A ce praticien sans diplôme, nous devons l’idée qu’un thérapeute un psychothérapeute appartient à une espèce nouvelle espèce parmi les intervenants dans les relations humaines. Ce thérapeute place ses actes dans ce paradoxe : aider directement l’individu au sein de ses difficultés interactionnelles. Pour lui, une double attention simultanée doit concerner le sujet et son groupe vivant, l’acteur et le système, le patient et l’environnement.

En s’incluant dans la crise, à la recherche du changement positif, le thérapeute utilise des stratégies d’organisation et de réponse. Cette situation offre ainsi un cadre et des actions, congruents avec les troubles du comportement du client et leur écho dans l’environnement. Ces actions sont conduites en commun au niveau du couple, de la famille, de l’institution et aussi bien avec le patient seul. Par cette entrée au niveau du symptôme, le thérapeute découvre les indices et les voies du changement.

Très proche du rénovateur de l’hypnose Milton Erickson, Jay Haley doit également à Gregory Bateson une perception et un emploi efficace du paradoxe, de l’injonction paradoxale, du double lien.Il reprend donc cette découverte communicationnelle de Bateson : dans toute psychothérapie, le thérapeute demande au client de venir placer sa crise relationnelle – en quelque sorte “naturelle”- dans le cadre “artificiel” de la cure.

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