Stress Post-Traumatique chez l’enfant

A PROPOS DES SEQUELLES DE TRAUMATISMES PSYCHIQUES : PARTICULARITES DE L’ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE CHEZ L’ENFANT

Les effets des traumatismes et leurs conséquences psychiques n’ont été systématiquement étudiés que depuis très récemment chez l’enfant. L’enfant exposé à une catastrophe développerait cepndant des symptômes regroupables sous le vocable de Syndrome de Stress Post-Traumatique, ou plutôt de symptômes post stress-traumatique. Il s’agit d’une catégorie de troubles anxieux dont l’originalité réside dans son étiologie spécifique et habituellement repérable, marquée par une symptomatologie quasi pathognomonique se développant avec une latence variable après un événement hors du commun. Le noyau symptomatique commun est représenté par le syndrome de remémoration, l’évitement persistant des stimuli associés au traumatisme, un émoussement de la réactivité générale ainsi qu’une hyperactivité neurovégétative. Un comportement désorganisé, des éléments dissociatifs, la présence de rêves effrayants sans contenu identifiable, des reconstitutions précises du traumatisme ainsi que des jeux répétitifs à thèmes traumatiques semblent spécifiques à l’enfant. L’absence d’amnésie de l’événement, l’absence d’inhibition de la pensée et de repli sur soi ainsi que la rareté des flash-backs seraient des arguments en faveur du faible retentissement de la pathologie sur les performances scolaires et les apprentissages. En outre, malgré l’intervention de facteurs spécifiques à l’individu, le tableau clinique varie en fonction du type de stress, permettant la distinction, dont l’intérêt est à la fois sémiologique et pronostique, deux formes : le traumatisme de type I et le traumatisme de type II. Il est également possible, à l’heure actuelle, même si le devenir du trouble reste incertain et l’histoire naturelle mal connue, de définir des facteurs de vulnérabilité et de protection. Ils concernent particulièrement la nature du traumatisme, le degré d’exposisiton à celui-ci, les réactions émotionnelles immédiates, l’attitude de l’entourage ainsi que le support social. Relevant des compétences du psychiatre, la prise en charge de ces états, comme celle des autres syndromes séquellaires, doit associer plusieurs approches et modalités combinées dont la précocité de la mise en route est maintenant reconnue, dérivant par ailleurs d ‘avantage de l’expérience clinique que de travaux de recherche reposant sur des évaluations et des outils standardisés. »

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