Le « Dossier » de ce n° 173 du Coq-Héron, consacré à D.W. Winnicott, s’ouvre par un article de Harold Stewart, qui compare D.W. Winnicott et Michael Balint, tous deux membres du « Middle Group » de la Société britannique, qui s’insère entre les « anna- freudiens » et les « kleiniens ». Frédéric Aubourg étudie l’idée de « créativité » chez Winnicott en soulignant la différence entre « créativité » et « art ».
Dominique Caïtucoli examine la manière dont Winnicott ainsi que Bowlby considèrent les tendances antisociales, leur origine, leur signification, leurs conséquences, leur traitement. Puis il illustre son propos de nombreux exemples cliniques. Jan Abram analyse un cas clinique qui illustre le concept winnicottien de « violation du self ».
Claude Boukobza décrit comment les élaborations théoriques de Winnicott ont aidé pour la conception et la création d’une institution, l’Unité d’accueil mères- enfants des hôpitaux de Saint-Denis, qui a pour vocation de traiter les pathologies de la relation précoce mère- enfant.
Laure Bonnefon-Tort s’intéresse plus particulièrement au problème de l’honnêteté et de la tromperie, Winnicott, présentant le mensonge comme un progrès important dans le développement humain puisque c’est la découverte qu’on peut cacher ses pensées à autrui. Horacio Amigorena a découvert l’article de Winnicott, « La crainte de l’effondrement », lors d’un séjour à Londres dans les années 70 qui lui a servi, tout au long de son travail clinique, avec les exilés, mais aussi sur un plan plus personnel. Marc Espié, cancérologue, étudie la notion winnicottienne de « crainte de l’effondrement » à partir de son expérience en cancérologie. A l’occasion de ce numéro consacré à Winnicott est publié comme « bonnes feuilles » un chapitre du livre de Jean-Pierre Lehmann La clinique de Winnicott, qui a pour sous-titre « De la position dépressive aux états limites ».