Il y a trop d’immigrés en France. Du moins, c’est ce que pensent plus de la moitié des Français aujourd’hui. Mais comme autochtones et étrangers vivent ensemble, il faut que chacun arrive à accepter la vision de l’autre et à assumer sa propre évolution. Une telle métamorphose de soi génère de l’angoisse ; la crise d’identité peut survenir. Comment l’éviter ? Ce livre ouvre une piste originale : l’intégration culturelle de l’étranger est possible – en douceur, et volontairement. On peut changer sans avoir pour autant l’impression de perdre son identité. Comment ? Grâce à plusieurs processus psychosociaux, dont l’autoduperie n’est pas le moins curieux…
Toshiaki KOSAKAI est maître de conférences en psychologie sociale à l’Université Lille-3. Il est également membre de l’unité de recherche « Cognition et didactique » de l’Université Paris-8 et chercheur associé au Laboratoire de psychologie sociale de l’Ecole des hautes études en sciences sociales.
TABLE
Introduction. Pour une intégration volontaire de l’Etranger.
CHAPITRE PREMIER. Le mythe de l’identité collective. Le sophisme de la race humaine. L’ethnie : une conception relationnelle. Pourquoi les étrangers sont-ils rejetés ? Un déchirement ethnique sans fondement.
CHAPITRE DEUX. Comment se fabrique l’identité collective ? Une curieuse conception de l’identité collective. Le mythe de la filiation. Le « lien du sang » : une notion biologique ou sociale ? La culture en évolution permanente. Les secrets de la fabrication identitaire.
CHAPITRE TROIS. Fiction et réalité. La vérité naît parfois du mensonge. L’indispensable méconnaissance. Identité et mémoire. Autonomie et autoduperie. La machinerie falsificatrice du cerveau. La construction de la mémoire collective. L’intégration du nouveau.
CHAPITRE QUATRE. L’acculturation volontaire. La haine de soi. L’occidentalisation volontaire des Japonais. La domination explique-t-elle l’accuturation ? La « force » de la minorité. Une acculturation créative.
CHAPITRE CINQ. Les mécanismes de défense culturelle. Société fermée et culture ouverte. La transformation de l’objet étranger. L’intégration périphérique. Cohésion sociale et défense identitaire. Acculturation et mécanisme de défense.
Conclusion. De la fiction identitaire.
Remerciements.