Cet ouvrage fait le point sur les transformations sociales qui affectent plusieurs populations et, de manière spécifique, la situation des femmes. La première partie situe les transformations sociales, les causes structurelles des inégalités sociales et leurs effets sur les systèmes de santé, les populations et les femmes dans le contexte de la mondialisation et de l’économie néolibérale (Labrecque). Elle ouvre sur des comparaisons entre les situations africaines à travers le cas sénégalais (Foley), en Amérique latine à travers le cas brésilien (Tavares Soares et Khandjian), mais aussi les réalités vécues au sein des nations autochtones du Canada à travers l’exemple montagnais (Courtois et Beaulieu).
La deuxième partie aborde la situation canadienne et québécoise, mais aussi française, en analysant des reconfigurations dans le sens du repli sur le domestique et le privé.
Ainsi, sont présentés les effets des replis du public vers le privé dans les soins à domicile (Thivierge et Tremblay), de même que les formes de soutien existantes au sein de la famille et de l’univers domestique (Dandurand et Saillant), présentations suivies d’un examen de la situation française (Cresson), dont on perçoit qu’elle évolue vers des pratiques loin d’être étrangères à la situation canadienne et québécoise. Deux autres textes permettent d’examiner deux programmes : d’abord le Programme canadien d’aides familiaux résidants, que décrit et analyse Cognet, lequel expose les travailleuses domestiques immigrantes à l’exploitation économique, au racisme et au sexisme, et ensuite l’ouverture des soins à domicile à l’économie sociale et solidaire « à la québécoise », intégrant des travailleuses domestiques dans les soins à domicile, mais à un salaire et dans des conditions assez éloignées de ce qui existe dans les services publics (Corbeil et Descarries).
La troisième partie du livre ramène vers le mouvement des femmes et vers les savoirs critiques constitués au sein de ce mouvement.