Le but des soins est de faciliter le développement normal de l’enfant et de le soulager de son anxiété de séparation. Les quatre points suivants sont à traiter :
* comportement de fuite excessive et d’évitement,
* réactions physiologiques somatiques,
* manque de contrôle,
* régulation cognitive à travers un discours explicatif rationnel et ferme.
Le traitement suit un modèle multidimensionnel incluant plusieurs approches.
La thérapie cognitive / comportementale de courte durée (moyenne 6 mois) donne des résultats positifs chez 83 % des enfants. La thérapie cognitive essaie de restructurer les pensées de l’enfant et ses actions dans une structure plus autoritaire et adaptative. On inclut aussi la désensibilisation systématique et une réponse comportementale adéquate pour faciliter la séparation, et pour lutter contre les symptômes psycho-somatiques à travers des jeux de rôles, techniques la relaxation, systèmes de récompense.
La méthode comportementale inclut :
Relaxation,
Désensibilisation à travers une exposition au risque (que fera-t-on si maman est morte ?),
Elaboration des réponses préventives ou le « Flooding »,
Acquisition d’un nouveau comportement ou le « Modeling ».
Approche psychodynamique : ce traitement se base sur la théorie psychologique que l’enfant réagit à un conflit entre le conscient et l’inconscient en lui. La thérapie psychodynamique individuelle utilise par exemple une pièce de théâtre pour les jeunes enfants avant l’âge de la parole deux fois par semaine. Les études montrent 70 % d’amélioration). Des séances plus fréquentes (3-4 fois par semaine durant 6 mois) peuvent aider l’enfant ou l’adolescent à travers les sensations et les réactions aux situations à se comporter d’une manière différente.
La thérapie familiale insiste sur le traitement des troubles anxieux dans la famille (agoraphobie), dépression, et alcoolisme pour faciliter la communication et changer le modèle dysfonctionnel de la famille.
La thérapie sociale devrait déterminer si l’enfant refuse l’école en raison de trouble de séparation ou pour d’autres raisons : tyrannie scolaire, violence, problèmes académiques, refus scolaire dû à une anticipation d’échec. Le rôle de l’assistante sociale est de trouver pour l’enfant le placement scolaire approprié.
La Pharmaco-Thérapie : Les médicaments devraient être utilisés en cas d’altération sévère de fonctions sociales de l’enfant et pour faciliter des bons résultats de la thérapie cognitive.
Les médicaments ne devraient pas être utilisés en première ligne comme traitement pour le trouble anxieux de séparation.
Les neuroleptiques et antipsychotiques sont contre-indiqués dans le trouble anxieux de séparation, sauf en cas d’autres maladies associées comme le syndrome de la Tourette.
Les inhibiteurs sélectifs de la re-captation de sérotonine (SSRI) sont déconseillés chez les jeunes de moins de 18 ans en raison du risque suicidaire.
Les anxiolytiques comme Alprazolam (Xanax) ne sont pas recommandés chez les enfants pour un usage prolongé (dépendance). Ces anxiolytiques réduisent l’anxiété et ses signes physiologiques.
Les anti-histaminiques : Aucune étude n’a évalué leur efficacité dans le trouble anxieux de séparation.