William JAMES : « La théorie de l’émotion »

L’Harmattan, 2006. 16,50 €

Avant-propos de Jacques Chazaud. Introduction de Georges Dumas.

William JAMES a soutenu sa thèse de médecine à Harvard et y a enseigné la physiologie de 1872 à 1880. Sa théorie selon laquelle l’émotion ne serait « rien d’autre que la sensation des effets corporels réflexes de ce que nous appelons son objet » (ce dont il déduira quen voyant son enfant mort on était triste « parce qu’on pleurait », et non qu’on pleurait parce qu’on était envahi par une immense affliction) est celle d’un médecin cherchant à « donner corps » aux vécus psychiques, et d’un physiologiste qui avait déjà réduit le « sentiment de l’effort » aux seules sensations de la contraction musculaire effectuée. Un vaste mouvement de recherches neuropsychologiques, inauguré par Charles Sherrington, a opposé aux conceptions jamesiennes le rôle de nombreuses formations encéphaliques interconnectées à l’origine des vécus et des expressions émotionnels. Cependant, James garde des partisans chez les psychophysiologistes actuels, et certains faits semblent toujours plaider en sa faveur.
C’est ce qui justifie que l’on réédite vce que James a écrit, tant sur un plan doctrinal que dans ses réponses aux objections de W. Wundt, W.-L. Worcester, et d’autres contemporains.

(Article extrait de Nervure, Journal de Psychiatrie, n° 7 – Oct. 2006 : p. 4)

Aller au contenu principal