Yvon PESQUEUX : « L’entreprise multiculturelle »

Editions L’Harmattan, 2004, 221 p. – 19,80 euros

Ne croyez pas que ce livre va vous expliquer comment gérer la fiscalité des cadres expatriés ou quelles stratégies développer pour faire nommer un vice-président français dans une firme japonaise. Et pourtant, tous ceux qui s’intéressent aux rapports entre la culture et le management dans un environnement multinational ont intérêt à l’avoir à portée de main. On conseillera même aux étudiants travaillant sur ces questions de le lire attentivement. On y trouve en effet toutes les questions : sur les entreprises et la mondialisation, les cultures, le management, la tolérance, la civilité – et leurs corollaires l’intolérance et l’incivilité -, le multiculturalisme et la diversité culturelle.

On y trouve aussi beaucoup de réponses : celles d’Yvon Pesqueux, bien sûr, rarement conventionnelles, mais aussi et surtout celles des dizaines d’auteurs plus ou moins connus qu’il appelle à la rescousse, de Fernand Braudel à Philippe d’Iribarne, en passant par Arjun Appadurai, Gert Hofstede ou Alain Finkielkraut. Ce recours systématique aux textes des autres finit par faire de ce livre une véritable anthologie critique du multiculturalisme sous toutes ses formes, avec des concepts soigneusement définis et illustrés. Une curiosité : l’étonnante conclusion autour d’Aristote et de Confucius, comprenant une lecture parallèle de leurs visions respectives, mais aussi une comparaison des conceptions du sage chinois avec les quatorze principes de management d’Henri Fayol.

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