Editions Imago, 2007. 248 p. 22 €
Préface de Jacques-Alain MILLER.
Francesca BIAGI-CHAI est psychanalyste, psychiatre des hôpitaux (CHS Paul Guiraud-Villejuif), enseignante à la Section Clinique (département de psychanalyse de l’Université Paris-VIII), membre de l’Ecole de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse.
Jacques-Alain MILLER est psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne, directeur du département de psychanalyse de l’Université Paris-VIII, fondateur de l’Association Mondiale de Psychanalyse.
En 1919, le procès de Landru, ce « nouveau Barbe-Bleue » qui brûlait dans sa cuisinière les cadavres de ses maîtresses, connut un énorme retentissement. Cependant, au-delà de ses forfaits, dont la chronique se fit si largement l’écho, qui était le célèbre criminel ? Cet homme cultivé, très soucieux de sa famille, inventeur talentueux mais escroc sans envergure, qui étonna ses avocats et ses juges par son esprit et son sang-froid, reste bien difficile à cerner. Comment la personnalité de cet assassin énigmatique s’est-elle construite ? Qu’en est-il de ses affects, de sa vision du monde ? Landru était-il pervers, maniaco-dépressif ou schizophrène ?
S’appuyant sur les investigations et les expertises judiciaires de l’époque, Francesca Biagi-Chai reconstitue minutieusement les faits, enquête, à son tour, sur le cas complexe de Landru, et retrace sa biographie à la lumière de la psychanalyse. Elle décrit ainsi le lent développement d’une psychose, longtemps dissimulée sous une apparente normalité, dont les actes macabres coïncideront avec le temps de la guerre. Sa réflexion, ensuite élargie à d’autres affaires, met en relief l’affinité troublante des tueurs en série avec le monde moderne et pose en termes précis le problème délicat et très controversé du rapport de l’aliénation mentale et de la responsabilité pénale.