Geneviève Vinsonneau : L’identité culturelle

Éditeur : Armand Colin (22 août 2002)

Collection : U. psychologie

Geneviève Vinsonneau est docteur d’Etat en psychologie. Elle dirige un courant d’études et de recherches à l’université de Paris V-Sorbonne. Ses travaux visent à comprendre les productions symboliques et pratiques des identités des acteurs sociaux, principalement situés dans des contextes inégalitaires et hétérogènes. Elle est notamment l’auteur de L’identité des jeunes en société inégalitaire (L’Harmattan, 1996), Psychologie et culture, en collaboration avec C Camilleri (A Colin, 1996), Culture et comportement (A Colin, 1997), Inégalités sociales et procédés identitaires (A Colin, 1999).

Présentation de l’éditeur

Que faut-il entendre aujourd’hui par  » identité culturelle « , alors que se tisse, à l’échelle planétaire, un champ serré d’interactions sociales sans cesse renouvelées ? Qu’en est-il de ce que recouvre cette notion ? Il y est fait constamment référence, sous des modalités diverses et à des fins variées, dans les médias comme dans la vie sociale en général. Mais un manque criant d’approche critique et d’élaboration conceptuelle sérieuse laisse place à de parfois bien inquiétantes dérives. Le présent ouvrage s’emploie à répondre à ce manque. Il s’applique à montrer que ni la culture, ni l’identité ne peuvent être confondues avec des entités continues, stables et simplement transmissibles, tel un héritage patrimonial. Bien au contraire, il s’agit de phénomènes complexes, dépendant à la fois de la créativité des acteurs sociaux, de leur ancrage historique et des circonstances de leurs rencontres. Qu’elles soient territoriales, religieuses, nationales, ethniques… les identités suscitent ainsi les plus forts engagements, les plus mortels combats, car il s’agit toujours pour les hommes, à travers cette totalité volontiers érigée en absolu qu’ils constituent ensemble, de se reconnaître et de donner un sens à leur présence dans le monde. Ils dessinent les frontières de leur être en rejetant l’altérité et en cherchant le réconfort du partage de pratiques et de valeurs familières. La réflexion sur la dynamique de l’identité culturelle est donc menée ici sous le double aspect des ressources mobilisables pour sa construction et des stratégies susceptibles de se déployer à chaque instrumentalisation de cette formation au service des luttes sociales. La lecture de cet ouvrage, soucieux de demeurer au plus près des préoccupations concrètes des acteurs sociaux, et qui contribue à mettre au jour le procès de leur identification culturelle, sera profitable aussi bien à l’étudiant en sciences humaines et aux professionnels confrontés à l’altérité culturelle qu’à tous ceux qui s’interrogent sur ces questions cruciales.

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