Les rites d’intéraction. Par Erving Goffman. Paris : Ed. de minuit, 1974. – 230 p.

Erving GOFFMAN.

La vie sociale est un théâtre, mais un théâtre particulièrement dangereux. A ne pas marquer la déférence qu’exige son rôle, à se tenir mal, à trop se détacher des autres comédiens, l’acteur, ici, court de grands risques. Celui, d’abord, de perdre la face ; et peut-être même la liberté : les hôpitaux psychiatriques sont là pour accueillir ceux qui s’écartent du texte.

Il arrive ainsi que la pièce prenne l’allure d’un drame plein de fatalité et d’action, où l’acteur – acrobate, sportif, flambeur ou criminel – se doit et nous doit de travailler sans filet.

Et les spectateurs d’applaudir, puis de retourner à leurs comédies quotidiennes, satisfaits d’avoir vu incarnée un instant, resplendissant dans sa rareté, la morale toujours sauve qui les soutient.

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