Devant l’intérêt suscité par les deux derniers numéros traitant plus particulièrement de certains aspects de la psychiatrie (« Politique et psychiatrie » et « Pouvoirs »), ce numéro rassemble plusieurs textes réunis après les journées de psychiatrie de Dax de 1999, 2001 et 2003, journées auxquelles pratiquement tous les membres du comité de rédaction ont participé de manière régulière ou occasionnelle. La psychiatrie, dans ses théories, dans ses pratiques, dans ses objectifs et dans ses modes d’organisation, n’est pas étrangère aux idéologies et à leurs retombées concrètes dans la vie des gens, même si ces acteurs s’en défendent souvent, soit en se retranchant derrière la prétendue rigoureuse scientificité de leur discipline, soit en se réclamant d’une ineffable spécificité ou d’un savoir sans égal. De ce fait, la psychiatrie, comme toute activité humaine est problématique.
C’est donc de certaines de ces problématiques psychiatriques qu’est fait ce vingt et unième numéro de Sud / Nord : les rapports plus ou moins distants, plus ou moins conflictuels, de la médecine et de la psychiatrie, l’organisation actuelle de la psychiatrie (particulièrement en France et au Portugal) et la question de la violence qui agite, aujourd’hui comme hier, le monde dans lequel nous vivons.
(Article extrait de Nervure, Journal de Psychiatrie, n° 7 – Oct. 2006 : p. 10)