Théorie du lien rituel. Anthropologie et communication. Pascal Lardellier. Postface de Alain Caillé. L’Harmattan, 2003, 237 p.

Cet ouvrage reconsidère les rites communautaires à travers un prisme « communicationnel ». Il applique un appareil conceptuel qui mobilise, par exemple, les notions de médiation symbolique, de creuset d’interactions, de présentation et de communication de soi, de « communion sociale »… Une attention est portée au dispositif, au cadre, au contexte et à la performance, considérés dans leur acception rituelle. Cette étude se fonde sur l’héritage théorique de Mauss, Durkheim, Goffman, Turner, Balandier, mais aussi d’Abélès, Augé et Winkin. Elle emprunte, de même, à Katz et Dayan, avec la dimension médiatique de ces rites. Certaines notions de l’Ecole de Palo Alto et du courant interactionniste sont élargies pour les faire passer de leur échelle interpersonnelle, à un niveau communautaire. Plusieurs concepts originaux sont proposés, qui tentent de saisir la fonction allouée, dans les processus rituels, au regard et à la fascination, à l’apparence et à la magnificence, à la contrainte, enfin, comme instance de contrôle social.

L’objectif théorique consiste à rapprocher l’anthropologie des sciences de la communication, afin de les enrichir de regards croisés et complémentaires, portés sur des objets qui leur sont finalement communs. Plus largement, une réflexion est proposée sur les formes, le sens et la fonction des rites dans les sociétés contemporaines.

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